Elephantasia

Aujourd’hui nous partons vers l’Elephant Concervation Center, un Centre créé en 2011 par une équipe de spécialistes de la conservation de l’éléphant qui œuvre au Laos depuis plus de 10 ans, autour de programmes sur le bien-être animal, les soins vétérinaires, la reproduction et la formation des cornacs.

Les éléphants domestiques du Laos sont traditionnellement utilisés dans l’exploitation forestière et de plus en plus dans le tourisme avec des journées entières passées à promener les voyageurs sur leur dos. Or, un éléphant ne peut porter que 150 kilos et seulement sur son cou (alors que les chaises des tours opérateurs sont posées sur leur dos) et doit normalement passer la majeure partie de sa journée à manger et à boire. L’intensité de leur travail empêche la procréation et réduit considérablement leur espérance de vie et le taux de natalité. 

Avec seulement deux naissances pour 10 décès, l’éléphant d’Asie, emblème national sacré du Laos, est menacé d’extinction. Le « pays au million d’éléphants », risque de perdre non seulement ses cheptels d’éléphants mais aussi sa dénomination puisqu’il en resterait aujourd’hui moins de 1000 dans le pays (domestiques & sauvages). Le centre a donc mis en place un programme de « baby bonus », pour inciter les cornacs à « tolérer » que leurs femelles soient enceintes, par la prise en charge de l’alimentation et l’hébergement de la mère et du futur bébé ainsi que le salaire du cornac en dédommagement. 

L’arrivée au camp est en soi un spectacle, nous traversons en bateau un lac tapissé de verdure pour atteindre le site, coupé de tout, composé de plusieurs bungalows au sein d’un parc de 106 hectares, où vivent 11 éléphants.

 

Après l’installation dans notre bungalow, un test du hamac sur le balcon avec vue sur lac et un bon petit repas, nous visitons le musée des éléphants afin d’en savoir plus sur l’espèce, puis l’hôpital, destiné à recevoir des éléphants malades ou blessés, même extérieurs au camp, tout cela gratuitement.

   

Nous assistons ensuite au bain des éléphants, qui ont l’air de véritables gosses qui jouent dans l’eau. Notre première rencontre avec eux est magique, ici ils sont libres, sans chaîne, mais le cornac (son maitre) ne reste jamais trop loin.

   

   

Ensuite nous grimpons sur une petite passerelle pour leur donner quelques « bonbons » (sucre de canne). Un éléphant mange 250kg de nourriture par jour…

   

Nous les raccompagnons ensuite dans la forêt où ils passent la nuit. C’est le seul moment où ils sont enchainés (50m de long néanmoins) et séparés (pour ne pas qu’ils s’emmêlent!). Ils sont enchainés afin de ne pas partir loin, de ne pas détruire les récoltes aux alentours, et surtout ne pas se faire voler par les braconniers. 

   

Nous rentrons au camp pour boire une petite bière devant un beau coucher de soleil! Lauriane prend un petit bain dans la « piscine » du lac. La nuit dans le bungalow est parfaite, nous sommes bercés par quelques cris d’animaux.

   

Le lendemain nous partons de bonne heure retrouver les éléphants dans la forêt où nous les avions laissés. (L’un des éléphants a été ramené plus tôt au camp de base, et farfouille avec sa trompe dans la cuisine pour y dégotter quelques fruits!) Nous accompagnons les autres, boire un petit coup (8 litres à chaque gorgée) le long du lac et nous pourrons leur grimper brièvement sur le dos.

   

   

Puis nous les abandonnons dans leur espace de socialisation, où ils sont laissés seuls et en liberté dans un espace d’1 km². Nous terminons notre séjour par un repas sur une plateforme d’observation, au-dessus du lac, où viendront 2 mères et leurs éléphanteaux de 4 mois et 1 an (séparés du reste du troupeau) pour boire et se laver. Le plus jeune ne sait pas encore boire avec sa trompe et boit de manière assez particulière, la tête dans l’eau !

 

   

Nous quittons le camp avec une certaine tristesse, abandonnant un des moments forts de notre voyage.

Nous faisons ensuite 10h de route… afin de rejoindre Vang Vieng !

Comments

[JF ROQUET]

Pas mal tout ça ! moi qui collectionne les éléphants il va falloir que je vienne faire un tour ici !

Je suis toujours votre périple avec plaisir ! Que de souvenirs engrangés ! Je vous adresse un petit coucou amical en Provence ensoleillée. Profitez bien ! La vie en Europe vous paraitra bien terne en rentrant !

Amitiés,



Jean-François